jeudi 14 février 2013

le poète


Mon poète ne s’est pas livré,
Mon poète ne peut se confier.
A défaut de vers
Et pour éviter les verres
J’écris ses poésies, mes poésies
Enfin nos poésies,
Tout ça en roue libre
Loin des règles classiques
Rien que de la poésie libre.
Celle qui vibre
Celle de la vie du jour
Celle qui expose au grand jour
Ce que chacun détourne
Pour affronter  chaque jour
Son quotidien qui le détourne
De tous les pours
Qui le feront fuir un jour
Pour intégrer sa poésie
Celle qui sommeille
Enfouie là au fond de son cœur,
Celle qui n’aspire qu’à l’éveil
Suspend sur le champ ses peurs,
Celle qui dès qu’elle surgit
Lui apporte la survie,
La résurrection de son cerveau
Où défilent les maux
Que le poète traduit par ses mots.
Le poète c’est toi, c’est moi
Qui à chaque émoi
Explose de joie
Des cris renvoient
Si forts, si hauts
Que même l’Homme du cirque de la Royauté
Ne peut les cadenasser
Si forts, si hauts
Que la planète entière est apeurée
Le poète est triste, trop triste
Il s’est tu
Totalement dépourvu,
Il a englouti
Tous ses cris
Là, tout à l’intérieur,
Enfoui dans son fort intérieur.
Ses yeux ne voient plus
Ses yeux sont secs
Son cœur ne bat plus
Son cœur est sec
Le poète se meurt nu,
Happé par le rythme infernal
De l’affairisme,
Une maladie de type grand mal
Qui se propage dans le mutisme
De la science médicale,
Un seul traitement, l’acceptation
Sinon la condamnation.
Mon poète ne s’est pas livré,
Mon poète ne s’est pas confié.
Je lui crie ces quelques vers,
Ces quelques vers libres
Qu’il peut déclamer
Accompagner de quelques verres
Et de poètes libres

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