mercredi 4 juin 2014

Nomades

Au loin un hennissement
Chez nous, inhabituel
Sauf une ou deux  fois l’an
A la venue des Romanichelles

Ils s’installent pour un temps
A  la croisée des champs
Sur un triangle de terre
Consenti par mon père

Pour certains voisins
Ces gens du voyage
Sont envoyés par le malin
Et passent pour des sauvages

Enfant indomptée
Saisie par  l’inquiétude
Et l’exaltation  mêlées
Je préfère la mansuétude

Les gitanes, paniers au bras
Parcourent les hameaux 
Et ancrés  dans leurs pas
Les bambins sont farauds

La joie, un feu de joie
Centre de toute activité
Image idyllique de leur foi
A vivre en toute liberté

Accusés  de pillages
Ils font parfois  pour manger
Quelques chapardages
De lapins ou poulets

Fantaisistes  indépendants
Chacun à son ouvrage
Occupe tout son temps
Entre tressage et rempaillage

Le soir autour du feu
Les enfants se chamaillent
Certains chantent joyeux
Crient leur gouaille

Je les regarde s’épanouir
Intriguée par tant de pétulance
Leur musique à vivre
Est en moi  en survivance

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