dimanche 10 mai 2015

Printanières



Au milieu des gens
C’est l’absence
Elle voyage à contre sens
Sans saisir l’essence
Un bonjour
De l’agitation alentour
La ramène à la réalité
Sur ce lieu de convivialité
Je partage mes cartes
Je m’écarte
Sans avoir l’air
Je pose le joker
Je reprends ma route
Je suis en déroute
L’histoire se poursuit
Je survis
Encore une fois
Je restaure ma foi
Elle occupe toute la place
Elle accapare l’espace
Source intarissable
Elle cherche son vocable
Poursuivre l’aventure
De l’écriture
Je juxtapose les mots
Pour exprimer le beau
J’aligne les phrases
Sans emphase
Je jongle avec les sons
Pour chanter un unisson
Je croise le regard
D’un chien hagard
Il me supplie
De lui rendre la vie
Une dame bien comme il faut
Porte un chapeau
Chapeau fleuri
Au sac assorti
Deux amoureux transis
Elle panthère, lui lémurien
Se tiennent par la main
Deux sœurs
Sans cœurs
Jalousent, critiquent
Et dans l’oblique
Des adolescents
Cherchent un sens
Ou un contre sens
A leur futur immédiat
Parler aux médias
De leur défaite

Je marche dans ma tête
Et sans cesse je répète
La scène des bois en fête
Courir en robe de bure
Et se fondre dans le mur
J’entre dans la photographie
J’ajoute une calligraphie
Je grave mon identité
Pour la postérité
Rêve ou réalité
Je ne suis pas habilitée
A le déterminer
 Il est temps
Je redescends…

@ Claudine Citron le 10 mai 2015

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