Monsieur
le Président,
Depuis
plusieurs mois, un mot heurte mes oreilles régulièrement, de manière
récurrente ; il se tait et réapparait, peut-être que personne ne sait
comment constituer son dossier, comment le définir pour enfin le répertorier et
le classer une bonne fois pour toute et celui qui trouble nos esprits et le
vôtre également Monsieur le Président, c’est le mot « dépendance ».
Autant
d’interrogations, de discussions autour de quatre syllabes communes a suscité
ma curiosité et m’a incitée à étudier ce phénomène.
Avant
toute chose, j’ai choisi d’étudier la
signification de ce terme par le biais de ses synonymes et là une révélation
m’est offerte par mon petit dictionnaire.
La
première équivalence « servitude » m’inquiète un peu d’autant que la
suivante « esclavage » n’est guère plus rassurante. Ces locutions peu
sympathiques me mettent mal à l’aise et je réalise que je suis dépendante ou si
vous préférez asservie, esclave et par la même occasion je comprends mieux le
désordre qui a envahi votre esprit et ceux des membres de votre gouvernement ; accepter nos faiblesses n’est pas facile
surtout lorsque l’on se trouve au sommet de l’Etat, de la République
Démocratique.
Oui
Monsieur le Président je suis dépendante, de ma voiture pour aller à mon
travail, de mes lunettes pour voir de près et de loin, de l’eau qui coule au
robinet et qui me permet de boire de
préparer mes repas, de me laver, de la forêt qui assure mes besoins en oxygène, de mon médecin quand je suis malade, de ma famille qui
m’apporte son soutien dans les moments difficiles , son affection nécessaire à ma respiration, de tout ceux qui
cultivent la nourriture que je consomme chaque jour, de mes amis pour la joie,
la peine, le partage, toute ma vie au quotidien depuis ma naissance et il en
sera ainsi jusqu’après ma mort ; je
suis partie intégrante d’un tout, l’Univers, et chacun d’entre nous participe
et est impliqué dans la construction de ce Tout et chacun est en corrélation avec l’environnement immédiat et cosmique.
J’ai
continué ma quête et la lecture du troisième synonyme « solidarité »
m’a rassurée et réconfortée ; tous ces liens vitaux ne sont que des
relations de fraternité, d’entraide, de collaboration. Maintenant tout est plus
clair, plus simple ; nous n’avons plus aucun souci à avoir puisque chacun
de nos besoins est pourvu par un être vivant quelque part sur cette planète.
Ainsi
Monsieur le Président une personne paraplégique
bénéficiera d’un fauteuil roulant
fabriqué par un quidam de cette terre et pourra compter sur la solidarité
nationale pour une aide financière, un enfant africain grâce à une ONG
humanitaire pourra participer à
l’installation d’un puits dans son village afin qu’il puisse étancher sa soif
de vivre, les vieux qui ont durement travaillé de longues et laborieuses
décennies et qui malgré cela bénéficie d’une retraite modeste voir très modeste
pourront compter sur la solidarité nationale pour financer leurs soins et leur
donner accès à une fin de vie qui préserve leur identité et leur dignité grâce
à la mise en place de services d’aide à la personne.
Mais
au-delà de toute cette considération matérielle de la dépendance c’est avant
tout reconnaitre et accepter les différences de chacun, accepter l’unicité et
la complexité de l’être humain, en accepter ses richesses ce qui est incompatible avec la
classification que les grands de ce monde perpétuent et
nous imposent cherchant à
instituer l’uniformisation.
Je
vous le dis tout net Monsieur le Président cette pratique est inacceptable
laissant pour compte trop d’hommes, de femmes et d’enfants, errant à la dérive,
sur les berges d’une société matérialiste, égoïste en perdition. Il ne reste à
tous ces êtres plus morts que vivants que l’énergie de la survie.
Savez-vous
Monsieur le Président que dans notre beau pays le nombre de morts par suicide
est plus élevé que celui par accident de la route ? Savez-vous Monsieur le
président que le suicide chez les
personnes âgées et chez les adolescents est en constante progression ? Nos
ainés préfèrent mourir que d’être à la charge de leurs enfants et nos jeunes ne
trouvent aucune solution pour se construire une vie digne, faite de projets
puisque vous nous répéter en boucle que tout va mal, qu’il nous faut faire encore et toujours des économies.
Monsieur
le Président c’est notre société qui est malade et qui engendre la Dépendance,
la Dépendance au « tout matériel » qui endort les esprits et qui
détruit ce qui fait l’essence même de la vie, l’Humanitude .
Un
« SDF » est dépendant d’un logement pour trouver un travail et est
dépendant d’un travail pour trouver un logement, qu’elle est sa solution
Monsieur le Président ?
Quand
allez-vous Monsieur le Président commencer à détricoter ce système de
dépendance au tout puissant « Argent » qui prend aussi l’appellation
de finances, spéculation, bourse, Capital, budget…et je ne les connais pas
toutes car voyez-vous Monsieur le Président , ce monde là n’est pas le mien et
si je vous écris c’est que mon monde à moi est très inquiet et s’indigne de constater que votre univers étouffe progressivement et sournoisement par
son régime, mon univers, et Monsieur le Président, je vous le clame
haut et fort j’entre en résistance et espère que vous vous rallierez à ma cause
le respect des Droits de l’Homme, droits qui sont les fondements de notre
République Démocratique.
Monsieur
le Président je compte sur vous pour lors de vos nombreux voyages faire
passer le message de l’Humanitude.
Et
pour nous prouver vos nobles intentions, peut-être pourriez- vous voyager dans
un avion de ligne comme tout un chacun, en toute simplicité de manière à réduire considérablement le coût
de vos déplacements.
Imaginer
combien de fauteuils, d’appareillages, combien de personnes pourraient être
rémunérées pour aider dans la vie quotidienne ceux qui ont une perte
d’autonomie ! Seriez-vous dépendant de votre train de vie de
monarque alors que tant d’entre nous sont dépendants de Pôle Emploi juste pour pouvoir manger !
Monsieur
le Président sachez que même si vous n’êtes pas dans un fauteuil roulant, ce
que j’espère vous ne connaitrez jamais, vous êtes sur un siège éjectable de la
grande roue de la politique et vous aussi Monsieur le Président vous êtes
dépendant, dépendant de la voix des urnes.
En
tant que Président vous pourriez, Monsieur, choisir de remplacer le mot
dépendance par son synonyme sympathique solidarité, le peuple vous en serait peut-être
reconnaissant.
Et
pour conclure Monsieur le Président je n’ajouterai qu’une seule phrase :
et si la dépendance était juste une question d’Amour dans le respect de l’Autre ?
Méditez,
Monsieur le Président, méditez,
Vous
avez un échéancier…
2ème prix l'herbe rouge du 5ème concours international des Cordées (l'APF et Regards)
3 commentaires:
Bonjour ma chère Dame.
Comment vas la vie dans votre belle région !?
Le championnat de France d'orpaillage vas se tenir dans la même région que l'année passée, donc, dans votre région. Je n'irais pas, étant un peu *vidée*, après le stress de mon expo de colliers, que vous avez peut-être suivit sur le blog.Un petit coucou de Lausanne.
mais, mais, mais, mais, mais.
Des textes pour vous sur mon blog. Je n'ai pas fais le rapprochement entre les deux titres.
je raconte * notre histoire *. je suis la dame suisse qui était de passage dans votre région. Et vous, vous n'avez pas réalisé la chose quand je me suis abonnée à votre blog.
Un petit coucou de lausanne.
malheureusement je suis trop loin de Lausanne, sinon je vous rendrais visite pour voir vos merveilles de plus près...un jour peut être...
vous avez le bonjour de mon ami peintre et relieur Wilfried atelier de la conciergerie
à bientôt
claudine
Enregistrer un commentaire